Le soleil s’est installé

Finalement, les pulls et les bonnets sont plus souvent au placard que les shorts et la crème solaire qui sont enfin de sortie quotidiennement ! Les températures en journée sont proches des 20/25°C et le soleil illumine les roseaux de chaudes couleurs en soirée.

Côté boulot

En ce moment, notre équipe se focalise sur les oiseaux des champs (courlis, bergeronnette, alouette…). Ils sont de bons indicateurs pour connaître l’impact des changements des pratiques agricoles (intensification et cultures homogènes par exemple). A cette occasion, nous expérimentons de nouveaux échanges avec nos amis suédois, cette fois-ci avec le chef de ce projet, Jan (se prononce Yan) 80 ans tout au moins, un anglais approximatif et des idées bien arrêtées avec une oreille peu encline aux nouveautés… Un régal !

Concernant nos missions, cela se traduit par se lever à 5h30 et faire des kilomètres à vélo à travers les chemins pour trouver des parcelles de blé d’automne. Une fois la parcelle dénichée, prenez votre partenaire préféré, placez vous chacun dans un sillon de tracteur, une corde et votre courage pris à deux mains pour marcher le plus vite possible et tenter de faire envoler les alouettes. Le but ? Trouver des nids, compter les poussins et déterminer la réussite de la reproduction. Ce n’est pas tout… Une autre manip’ consiste à noter pendant 30min tout ce que fait un oiseau pour connaître son comportement et savoir où il se nourrit notamment.

Toutes ces données permettent de montrer comment les oiseaux sont impactés par le mode de production de l’agriculture d’aujourd’hui… Vous me direz, pas besoin d’être un grand scientifique écologue pour comprendre qu’on marche beaucoup avant de trouver quoi que ce soit dans ces champs où les tracteurs à 4 roues sont des plus efficaces pour ratisser la terre à toute allure (comment ça des pesticides ?!).

Heureusement, les recoins préservés de la réserve offrent de belles surprises (comme les vaches ou plutôt les taureaux curieux qui viennent vous souffler dans le nez). Etienne a reçu ses nouveaux fillets ! 4 x 30 mètres de mailles finement croisées, prêtes à recevoir qui veut bien s’y jeter. Ils ont été testé à l’occasion d’une soirée de capture pour la bécassine où nous avons eu la chance de voir une femelle élan suivie de son petit (pas dans les filets hein, à côté quoi). Un blaireau nous a rendu aussi visite à toute vitesse, qui l’eut cru que ça courrait aussi vite !! Nuit qui s’est terminée en « nuit aux moustiques » avec plus de 30 piqures sur un bras pour Etienne, sans parler du reste (aucune perversion dans cette phrase).

Enfin, les quelques jours qui nous restent de libres sont consacrés à la capture des oiseaux du jardin et au comptage des poussins des oiseaux d’eau qui commencent à sortir. Tendresse au petit matin de voir ces familles d’oies et ces ribambelles de petits bébés à plumes duveteuses.

Côté perso

La vie à 9 à la maison suit son cours. Le frigo se vide en moins de temps qu’il en faut pour aller faire les courses mais les temps de partage n’en sont que d’autant plus riches, autour des dinners cuisinés chaque soir.

Les temps libres sont bien occupés entre le bricolage (une sieste), le jardin (une sieste), la cuisine (un goûter) et les balades en tous genres (et encore une sieste). Etienne s’amuse à décortiquer des palettes (des vélos aussi) trouvées sur le bord d’un chemin à l’occasion d’une sortie terrain (de la recup’ bon-Dieu !) : banc, séchoir pour le matériel et parc à vélo ont embelli l’extérieur. Avec les beaux jours, les premières fleurs de tomates sont de sortie au jardin et la parcelle de plantation a été agrandie. Les salades semblent apprécier leur nouveau coin et les carottes pointent leur bout de nez. En cuisine, le four chauffe à plein régime : Kanelbullar & cake chocolat pour Mélanie (aider à distance !), pain & pizza pour Etienne qui se mangent tous à des allures incroyables.

Les sorties à l’extérieur de la réserve sont rares mais appréciables. Nous allons toujours de temps en temps à notre petite salle d’escalade locale pour garder la forme et nous avons testé notre premier restaurant à Örebro. Ici, pas de chichi ! Vous vous présentez au comptoir où on vous donne la carte, puis c’est à vous de vous installer où bon vous semble. Pas d’eau au robinet, les suédois n’aiment pas l’eau simple et on vous apporte un verre de 50cl agrémenté d’une rondelle de citron. Pas de visite de serveur pour vous demander si tout se passe bien et il ne semble pas usuel de représenter la carte des desserts. L’esprit est plutôt self-service et sans supplément. Détail important, la cuisson du steak n’est pas non plus une question posée : avis aux fidèles de l’aller-retour à peine saisi qui pourraient vite se retrouver avec une semelle au milieu dans leur Burger coincé entre deux feuilles de salade !

Enfin, (the last but not the least), nous avons aussi reçu la magnifique surprise de trois nouveaux colis !! La poste suédoise semble plutôt efficace et nous avons hâte de recevoir les prochains, merci beaucoup (happy face).

La suite au prochain épisode, si l’orage qui est prévu dans les prochains jours daigne nous épargner tout en arrosant un peu le jardin…

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